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Le SMIC horaire augmente de 5,5 % au 1er juillet

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Comme chaque année, le SMIC est revalorisé au 1er juillet. Mais le contexte est un peu particulier puisque 2005 sonne la disparition des « garanties mensuelles de rémunération » (GMR) instituées par la loi Aubry II du 19 janvier 2000 et marque le retour à un SMIC mensuel unique, porté à 1 217,88 € brut pour 35 heures par semaine [35 heures * (52/12) * 8,03 €].

Depuis 2000, en effet, il existait six salaires minima, fixés en fonction de la date d'entrée en vigueur des accords sur la réduction du temps de travail. La loi Fillon du 17 janvier 2003 (1) a prévu de faire converger ces rémunérations en trois ans, grâce à des « coups de pouce » successifs. De manière que les cinq premières (SMIC 35 heures et les quatre premières garanties) s'alignent, au 1er juillet 2005, sur le niveau de la garantie la plus élevée (GMR 5).

Afin de réaliser cette convergence, le SMIC horaire est revalorisé de 5,5 %, et passe donc de 7,61 € à 8,03 € brut au 1erjuillet. Jean-Louis Borloo a présenté au conseil des ministres du 29 juin le décret entérinant cette hausse, annoncée deux jours plus tôt par le ministre délégué à l'emploi, Gérard Larcher, aux partenaires sociaux réunis au sein de la commission nationale de la négociation collective. Les garanties mensuelles de rémunération sont, elles, revalorisées de manière différenciée : + 3,2 % pour la GMR 1, + 2,8 %pour la GMR 2, + 2,2 % pour la GMR 3, + 1,8 % pour la GMR 4 et +1,6 % pour la GMR 5. Quant au minimum garanti, qui sert de référence au calcul de certaines allocations, prestations sociales et indemnités, il est porté à 3,11 € (+ 1,6 %).

Les conséquences de ces augmentations seront détaillées dans un prochain numéro des ASH.

Après cette ultime étape de réunification, le gouvernement devrait revenir aux règles de revalorisation appliquées avant 2002. Le SMIC serait alors revalorisé à hauteur de la moitié du gain du pouvoir d'achat annuel du salaire horaire de base ouvrier, indexé sur l'inflation et majoré d'un éventuel « coup de pouce » de l'Etat. Et chaque hausse d'au moins 2 % de l'indice des prix serait automatiquement suivie d'une augmentation du SMIC dans les mêmes proportions. Mais il n'est pas exclu qu'une autre solution soit retenue, dans la mesure où Gérard Larcher a commandé, pour la fin de l'année, au directeur des relations du travail, Jean-Denis Combrexelle, une étude sur le sujet. « Il n'est pas interdit qu'il y ait une réflexion globale et collective avec l'ensemble des partenaires sociaux autour du SMIC, qui est un taquet mais pas l'alpha et l'oméga de la politique salariale », s'est justifié le ministre délégué à l'emploi, à l'issue de la réunion de la commission nationale de la convention collective.

(Décret et arrêté à paraître)
Notes

(1)  Voir ASH n° 2297 du 7-02-03.

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