Annoncé le 22 juin avec le plan canicule (1), le déblocage de 26 millions d'euros de crédits pour accroître les moyens humains dans les établissements et services pour personnes âgées durant la période estivale reçoit un accueil plutôt favorable. La Fédération des établissements hospitaliers et d'assistance privée à but non lucratif (FEHAP) s'en félicite, tout comme la Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées (Fnadepa). Pour l'Association vivre et vieillir ensemble en citoyens (AVVEC) aussi, la mesure autorisant le recrutement de deux professionnels saisonniers « va dans le bon sens » (même si elle en demandait six), de même que la priorité accordée aux maisons de retraite pour l'attribution des emplois aidés au 1er juillet.
Seul le Syndicat national des établissements et résidences privées (Synerpa) estime que le financement de personnels saisonniers « n'a aucun sens ». Les crédits d'assurance maladie ne peuvent être utilisés que pour des personnels de soins... et la pénurie est telle que bien peu se trouvent disponibles pour des emplois d'été, argumente-t-il en parlant d'un « écran de fumée ».
Toutes ces organisations se retrouvent néanmoins pour réclamer des créations d'emplois pérennes et une « gérontologie quotidienne », comme l'exprime la Fnadepa. Sur les 200 millions d'euros dégagés à cet effet en 2005 sur le fameux jour férié travaillé, seuls 50 millions ont été utilisés, dénonce le Synerpa. AVVEC continue de demander la réunion d'une conférence nationale sur les personnes âgées fragilisées.
(1) Voir ASH n° 2413 du 24-06-05.