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Thierry Breton revient sur le crédit d'impôt pour les jeunes et réfléchit à une aide à la mobilité géographique

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Thierry Breton et Jean-François Copé, respectivement ministre de l'Economie et ministre délégué au budget, ont détaillé le 21 juin les modalités du crédit d'impôt de 1 000 € en faveur des jeunes de moins de 26 ans acceptant un emploi dans un secteur « connaissant des difficultés de recrutement » . Une mesure annoncée le 8 juin par le Premier ministre, Dominique de Villepin, à l'occasion de son discours de politique générale (1). Le locataire de Bercy s'est également déclaré favorable à la mise en place d'une aide à la mobilité pour les personnes qui acceptent de déménager pour retrouver un emploi.

Comme on pouvait s'y attendre, le dispositif du crédit d'impôt pour les jeunes sera créé par ordonnance dans le cadre de la loi d'habilitation sur les mesures d'urgence en faveur de l'emploi (voir ce numéro). De manière, ont précisé les ministres, à ce qu'il soit « opérationnel dès la rentrée prochaine » . Il concernera « les embauches conclues à compter du 1er juillet, à temps complet ou à temps partiel d'au moins 50 % ». Concrètement, ce sont les services du ministère des Finances qui verseront directement au salarié le montant de la prime, par virement bancaire effectué «  dès la fin du 3emois dans le métier considéré » et après s'être assurés de « la réalité de l'activité professionnelle ».

Thierry Breton a par ailleurs proposé que les salariés qui acceptent de déménager pour retrouver un emploi bénéficient d'une aide à la mobilité. Y seraient éligibles les demandeurs d'emploi de longue durée - inscrits à l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) depuis au moins un an - ou les salariés victimes d'un plan de sauvegarde de l'emploi, à condition d'avoir déménagé « à plus de 200 kilomètres pour prendre un nouvel emploi salarié ». L'aide prendrait « soit la forme d'un crédit d'impôt, soit celle d'une exonération d'impôt » sur le revenu des salaires perçus au cours des 12 mois suivant la reprise d'activité. Elle se cumulerait, le cas échéant, avec la prime pour l'emploi et les diverses aides accordées par l'ANPE au titre des frais de déménagement des chômeurs de longue durée qui changent de domicile pour occuper un nouvel emploi. Ce dispositif sera soumis au chef du gouvernement « dans le cadre des arbitrages que [celui-ci] devra rendre sur le projet de loi de finances pour 2006 », a précisé le ministère.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2411 du 10-06-05.

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