L'heure est plus que jamais à la mobilisation pour l'emploi des jeunes. Le chef du gouvernement l'a rappelé aux préfets qu'il a réunis le 20 juin Place Beauveau. A cette occasion, Dominique de Villepin a annoncé que, « jusqu'au 31 décembre prochain », le taux de prise en charge par l'Etat des contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE) (1) conclus par les jeunes sera fixé à 90 % du taux horaire brut du SMIC (soit 6,85 €), dans la limite de la durée légale de travail. Alors que les CAE sont actuellement subventionnés à hauteur de 70 % en moyenne, un taux qui varie d'une région à l'autre, dans la limite de 95 % (105 % pour les chantiers d'insertion jusqu'au 30 septembre), selon la situation du bassin d'emploi et du secteur d'activité notamment.
Avec cette disposition, le Premier ministre entend, dès cette année, porter le nombre de contrats d'accompagnement dans l'emploi destinés aux moins de 25 ans à 100 000 (au lieu des 20 000 programmés par le plan de cohésion sociale), a-t-il confirmé. Un objectif ambitieux qui passe par une mobilisation sans faille du corps préfectoral, invité à « promouvoir cette mesure dans les délais les plus brefs » , en particulier dans les maisons de retraite. Les hôpitaux et les établissements médico-sociaux publics et privés en profiteront dès le 1er juillet, a précisé le 22 juin le ministre de la Santé, Xavier Bertrand (voir ce numéro). Les secteurs scolaire et périscolaire en bénéficieront, eux, à la rentrée, a ajouté le locataire de Matignon.
(1) Dispositif prévu par la loi de programmation pour la cohésion sociale qui est entré en vigueur le 1er mai dernier dans le secteur non marchand, en remplacement des contrats emploi-solidarité et des contrats emploi consolidé - Voir ASH n° 2410 du 3-06-05.