Avec 1,23 million de personnes touchant, au 31 mars 2005, le revenu minimum d'insertion (RMI) des caisses d'allocations familiales (1), le nombre de bénéficiaires croît, en données brutes, de 3,5 % en un an. Pour la seule métropole, l'augmentation est, en données corrigées cette fois, de 4 % en un an et de 0,4 % au premier trimestre 2005. La hausse ralentit donc, puisqu'elle avait été de 9,2 % sur l'ensemble de l'année 2004, marquée par les effets de la réforme de l'assurance chômage. « Ce ralentissement paraît en relatif décalage avec la situation du marché du travail qui est demeurée difficile », note néanmoins la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques qui publie ces chiffres (2), en rappelant aussi que la conjoncture a toujours des effets retardés sur le dispositif.
Le nombre d'ouvertures du droit est resté très élevé durant le premier trimestre (supérieur à celui des trois précédents), mais le flux des sorties augmente. Les titulaires les plus jeunes sont surreprésentés parmi les entrants, mais aussi parmi les sorties relativement rapides. Par ailleurs, 11 % des allocataires bénéficient d'une mesure d'intéressement et 1 600 environ d'un contrat insertion-revenu minimum d'activité.
44 % des bénéficiaires touchent le RMI depuis moins de deux ans, un quart ont une ancienneté comprise entre deux et cinq ans et un peu moins d'un tiers en relèvent depuis plus de cinq ans. Parmi eux, 3 % des bénéficiaires sont inscrits dans le dispositif depuis sa création en 1988.
(1) Auxquels il faut ajouter environ 2 % de bénéficiaires servis par la Mutualité sociale agricole, soit quelque 24 600 personnes.
(2) DREES - Etudes et résultats n° 407 - Juin 2005 - Disp sur