« Il s'agit d'une approche globale concernant les usagers, les opérateurs de services et les personnels d'intervention, qui veut à la fois solvabiliser les besoins et participer à la création d'emplois qualifiés et pérennes », arrêtée au terme d'une « vaste concertation ». Ces deux motifs amènent l'Union nationale des services de soins et d'aide à domicile (Unassad) (1) à se féliciter de l'adoption en conseil des ministres, le 25 mai, du projet de loi sur le développement des services aux personnes (2). Tout en restant « particulièrement attentive » à ses futures traductions budgétaires.
La Fédération nationale des associations de l'aide familiale populaire (FNAAFP-CSF) (3) est nettement plus circonspecte. Elle craint que les moyens affectés à la solvabilisation de la demande, notamment au travers du chèque emploi-service universel qui sera accessible aux collectivités publiques, n'entraîne une diminution du soutien à l'offre, en particulier aux services prestataires de l'aide à domicile (voir ci-dessus) et aux structures d'accueil de la petite enfance.
Autre sujet d'inquiétude : le projet d'ordonnance de simplification du droit, qui donne aux services d'aide à domicile le choix soit d'intégrer la loi du 2 janvier 2002 par le biais de l'autorisation, soit de relever de procédures d'agrément simplifiées. Comme d'autres associations (4), la FNAAFP-CSF juge « indispensable » que tous les intervenants auprès des publics fragilisés relèvent de la loi 2002-2 qui vise une meilleure garantie du droit des usagers. L'Unassad rappelle également qu'elle sera vigilante « sur les conditions d'autorisation et d'agrément au regard de la protection des usagers et de la professionnalisation des intervenants ».
(1) Unassad : 108/110, rue Saint-Maur - 75011 Paris - Tél. 01 49 23 82 52.
(2) Voir ASH n° 2409 du 27-05-05.
(3) FNAAPF-CSF : 53, rue Riquet - 75019 Paris - Tél. 01 44 89 86 86.
(4) Voir ASH n° 2408 du 20-05-05.