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Dépendance : front commun pour une politique publique à la hauteur

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Les revendications - comme la création de 40 000 places en établissements d'ici à 2007, et de 100 000 en cinq ans - ne sont pas inédites et collent d'assez près à celles que développe l'Associa-tion des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées (Adehpa) (1). Ce qui est nouveau, en revanche, c'est qu'elles sont désormais partagées par des représentants des retraités, des résidents en maisons de retraite et de leurs familles, des personnels et des directeurs. Réunis le 13 mai, trois associations (Adehpa, AVVEC, Fna-paef (2) ), quatre fédérations santé-sociaux (CFDT, CFTC, CGT et FO) ainsi que le Comité national des retraités et personnes âgées, représenté par son vice-président, Georges Grulois (désormais également vice-président de la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie [CNSA]), ont formulé neuf propositions communes.

Avec la conviction partagée que, malgré le coup de semonce de la canicule, « ni la population, ni le gouvernement n'ont encore pris la véritable mesure du problème du vieillissement ». D'où le vœu que la réflexion sur la place des personnes âgées dans la société soit décrétée « grande cause nationale » pour 2006. Et la demande d'une conférence nationale annuelle réunissant toutes les parties concernées « pour y voir clair » et établir les besoins en matière d'accompagnement et de financements.

Parmi les propositions figure aussi l'imposition de ratios minimaux d'encadrement - comme il en existe pour la petite enfance- qui devraient permettre d'atteindre à terme huit accompagnants (formés) pour dix résidents, contre un peu plus de quatre aujourd'hui. Ou encore le remplacement des 5 500 emplois-jeunes du secteur non par de nouveaux contrats aidés mais par des emplois statutaires ou conventionnels. Avec une politique de formation et d'amélioration des conditions de travail susceptible de rendre le secteur plus attractif pour les salariés et de garantir la bientraitance des personnes âgées.

En ne se satisfaisant pas du financement mis en place pour la CNSA, qui repose pour l'essentiel sur les seuls salariés, ni du type de tarification qui prévaut dans les établissements, les huit organisations continuent de demander la création d'un véritable risque financé par la solidarité nationale. Elles veulent aussi obtenir la reconnaissance d'un « droit à compensation » qui devrait permettre la prise en charge d'une « partie importante » du coût de l'hébergement et de l'accompagnement en établissement, qui pèse aujourd'hui, pour l'essentiel, sur les intéressés et leurs familles.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2403 du 15-04-05. Adehpa : 3, impasse de l'Abbaye - 94100 Saint-Maur - Tél. 01 55 12 17 24.

(2)  Association vivre et vieillir ensemble en citoyens (AVVEC) et Fédération nationale des associations de personnes âgées en établissements et de leurs familles (Fnapaef).

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