Le ministère de l'Emploi, l'Association des régions de France, l'Assemblée des départements de France, l'Association des maires de France et le Conseil national des missions locales ont signé, le 10 mai, au cours des rencontres nationales des missions locales et des permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO), un protocole national d'engagement en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes. Celui-ci a vocation à constituer une « référence commune et explicite » pour chacune de ces structures, lesquelles sont notamment chargées de « proposer des solutions aux jeunes sortis chaque année du système scolaire sans qualification », a rappelé le ministre de l'Emploi, en clôture de ces assises (1).
Ce texte réaffirme le principe selon lequel les acteurs du réseau des missions locales et des PAIO remplissent une double mission de service public : « aider les jeunes de 16 à 25 ans à résoudre l'ensemble des problèmes que pose leur insertion professionnelle et sociale », d'une part, et « favoriser la concertation entre les différents partenaires en vue de renforcer ou compléter les actions qu'ils conduisent », d'autre part. Sur ce dernier point, le protocole insiste sur la nécessité pour les missions locales et les PAIO de travailler avec de nouveaux partenaires. Sont notamment visés les structures de l'insertion par l'activité économique (ateliers et chantiers d'insertion, associations intermédiaires, entreprise de travail temporaire d'insertion...), les services de la protection judiciaire de la jeunesse et les services d'insertion de l'administration pénitentiaire, les plates-formes de l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations et les délégués régionaux désignés par la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (2).
Par ailleurs, il garantit aux missions locales et aux PAIO des financements assurés par l'Etat, le Fonds social européen et les collectivités territoriales. Ces dotations sont toujours définies par des conventions pluriannuelles conclues avec chacune d'elles, mais elles peuvent aussi dorénavant l'être, le cas échéant, par des contrats d'objectifs et de moyens associant l'Etat et les collectivités territoriales, afin de tenir compte des réalités locales.
Afin d' « asseoir davantage l'unité et l'efficacité du réseau des missions locales et des PAIO », les signataires s'engagent à faire évoluer, en tant que de besoin, les zones de compétence et l'organisation territoriale de ces structures. A cette fin, ils prévoient qu'un plan d'aménagement régional peut être élaboré conjointement par les missions locales, l'Etat, la région, les départements et les communes. L'objectif est de permettre aux jeunes d'accéder, sur l'ensemble du territoire, à « une offre de service de proximité efficiente et d'égale qualité ».
Une attention particulière devra en outre être portée à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences des salariés de ces structures dans le cadre de la politique de recrutement menée par le réseau. Ce, a précisé Jean-Louis Borloo, afin que « leur professionnalisme soit davantage reconnu ».
(1) La loi de programmation pour la cohésion sociale a renforcé les prérogatives et les moyens de ces structures en matière d'accompagnement des jeunes -Voir ASH n° 2395 du 18-02-05.
(2) Voir ASH n° 2400 du 25-03-05.