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Des propositions pour aider à l'insertion économique et sociale

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« Activités indépendantes, entremêlant espace professionnel et domestique, apprentissage intrafamilial, polyvalence et pluri-activité, flexibilité, mobilité... » Ces caractéristiques de l'organisation économique des gens du voyage, liées à un fort taux de chômage et de pauvreté, sont accentuées par le déclin de leurs activités traditionnelles, un faible niveau de scolarité, un contexte réglementaire défavorable et d'incontestables discriminations, directes ou indirectes (voir aussi ce numéro). Autant de constats consignés dans le rapport d'étude rédigé par Claire Cossée, sociologue du cabinet FORS-recherche sociale (1), au terme d'un partenariat binational mené dans le cadre du programme européen Equal. Le projet a été initié par huit associations françaises membres de la Fédération nationale des associations solidaires d'action avec les Tsiganes et les gens du voyage (Fnasat), et autant d'homologues irlandaises (2).

Leur travail se conclut sur 26 recommandations, à commencer par deux impératifs transversaux :l'implication des voyageurs eux-mêmes dans la définition des politiques qui les concernent et la nécessité d'une formation de tous les travailleurs sociaux « de droit commun » ainsi que des professionnels de l'insertion et de l'emploi. « Souvent déconcertés par le public des gens du voyage, ils ont tendance à le déléguer aux associations spécialisées », regrette en effet le rapport.

Certaines propositions s'adressent à l'Union européenne, qui devrait faire des gens du voyage un groupe-cible des politiques d'inclusion et de lutte contre les discriminations, y compris au sein de l'observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes. L'Union devrait aussi s'appuyer sur les programmes existants, notamment ceux du Fonds social européen, pour développer la formation de « responsables voyageurs ». A elle encore de veiller à la transposition, dans l'ensemble des pays européens, des directives qui touchent, à un titre ou à un autre, les gens du voyage et de s'assurer que les recours juridiques soient accessibles à tous.

D'autres recommandations visent chacun des Etats. La France est notamment priée de reconnaître les droits des minorités, de transposer l'ensemble des directives anti-discrimination, de garantir l'accès aux droits sociaux, à l'habitat et à l'initiative économique, de cibler les gens du voyage dans ses plans de lutte contre l'exclusion, d'assouplir ses dispositifs de formation, de validation des acquis et de certification, et encore d'adapter ses critères d'accès à la protection sociale.

Notes

(1)  L'économie des voyageurs en Europe. Quelle reconnaissance ? - Avril 2005 - Document disponible gratuitement auprès de Stéphanie Legoff - Fnasat : 59, rue de l'Ourcq - 75019 Paris - Tél. 01 40 35 12 40.

(2)  Le programme d'initiative communautaire Equal vise à promouvoir de nouvelles pratiques de lutte contre les discriminations dans la sphère du travail et de l'emploi. Sur les activités dans ce cadre, voir ASH n° 2386 du 17-12-04.

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