Recevoir la newsletter

Hébergement d'urgence : appels à la sortie de crise

Article réservé aux abonnés

« Une urgence qui dure. » Après la fin du plan « grand froid » et les deux incendies survenus dans des hôtels meublés accueillant des demandeurs d'asile, la Coordination française pour le droit d'asile (CFDA) (1) enfonce le clou sur les insuffisances du dispositif d'accueil. Elle souligne notamment les manquements aux normes fixées par la directive européenne sur les conditions minimales d'accueil des demandeurs d'asile, adoptée en février 2003 et dont la date limite de transposition intervenait le 6 février 2005. Ce texte, même s'il est peu contraignant, précise que tous les requérants doivent pouvoir vivre dignement durant l'examen de leur demande, grâce à une offre d'hébergement ou des ressources suffisantes. Or, en 2004, seuls 15 % des demandeurs d'asile ont eu accès au dispositif national d'accueil, et les demandeurs non hébergés ne perçoivent une allocation que pendant un an, alors que la durée de la procédure est en moyenne de 20 mois, rappelle la CFDA. De surcroît, « les dispositions réglementaires françaises organisent la précarité », ajoute la coordination, stipulant que le renouvellement de l'autorisation de séjour est désormais conditionné à une justification de résidence.

Alors que la loi de programmation pour la cohésion sociale prévoit la création de 4 000 places en centres d'accueil pour demandeurs d'asile d'ici à 2007, la CFDA demande 10 000 places supplémentaires, un accès à l'emploi ou des allocations « permettant de vivre dignement » et, quel que soit le mode d'hébergement, un accompagnement socio-juridique pour tous les demandeurs, ainsi qu'un accès à la formation.

Dans un courrier adressé à Jean-Louis Borloo, le 25 avril, Bertrand Delanoë rappelle de son côté que « l'essentiel des interventions du SAMU social de Paris concerne des personnes déboutées du droit d'asile ». Et que la capitale concentre plus de la moitié du dispositif d'urgence d'Ile-de-France avec une place en centre d'hébergement pour 540 habitants, contre une moyenne régionale d'une place pour 2 200 habitants. Le maire de Paris réclame « le rééquilibrage de l'offre d'accueil et d'hébergement ». Pour établir ce plan d'actions concerté, il demande la « convocation en urgence », sous l'autorité de l'Etat, d'une conférence régionale associant les services de l'Etat, les collectivités locales, les associations et les représentants du secteur hôtelier, avec qui une charte de qualité et de maîtrise des coûts devrait voir le jour (2).

Notes

(1)  Contact : GISTI - 3, villa Marcès - 75011 Paris - Tél. 01 43 14 84 84.

(2)  Voir ASH n° 2404 du 22-04-05.

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur