Comme annoncé, la direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (DHOS) a formulé ses propositions de réforme du statut des deux corps de directeurs d'établissements publics sanitaires, sociaux et médico-sociaux (DES et DESS) avant la cinquième séance de négociations, le 19 avril (1). Les organisations syndicales ont souligné l'écart entre la teneur des échanges précédents et un texte qu'elles jugent pour le moins « décevant ». Notamment sur deux points.
Pour le Syncass CFDT, la carrière proposée se déroule avec un « nombre trop important d'échelons, surtout d'une durée trop longue ». La grille indiciaire ne modifie guère les salaires de début de carrière, indique Gilles Calvet, du Syndicat des Cadres hospitaliers FO, « ce qui va à l'encontre des objectifs de départ, qui étaient de rendre plus attractif un corps déjà affecté par une crise des vocations et qui va connaître de nombreux départs à la retraite dans les prochaines années ».
Autre désaccord : le périmètre des établissements susceptibles d'être dirigés par les DES et DESS. Pour tout ce qui relève du social ou du médico-social, le seuil actuel de 250 lits maximum disparaîtrait. C'est une avancée, admet le Syncass CFDT. Mais ce plafond serait conservé dès lors qu'il s'agit d'établissements sanitaires comme les hôpitaux locaux. Ce qui maintient une « hiérarchie » avec le corps des directeurs d'hôpitaux, seuls susceptibles de gérer les établissements plus importants, et montre que le social et le médico-social sont toujours considérés comme « un secteur d'activité mineur », le « parent pauvre » de la santé, juge Gilles Calvet.
Mais la négociation semble encore ouverte sur un texte susceptible de modifications, selon la DHOS. Prochain rendez-vous : le 17 mai.
(1) Sur l'étape précédente, voir ASH n° 2398 du 11-03-05.