En 2003, près de 45 000 chômeurs ont mobilisé l'aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d'entreprise (ACCRE) pour fonder leur propre entreprise , contre 33 328 en 2002. Près d'un sur deux était au chômage depuis au moins un an. C'est ce qui ressort d'une étude menée par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) (1).
La part des chômeurs de longue durée admis à l'ACCRE a ainsi augmenté de six points en 2003. En revanche, celle des chômeurs de très longue durée poursuit sa baisse, à l'image du recul de cette catégorie au sein des demandeurs d'emploi. Ceux qui perçoivent l'allocation spécifique de solidarité ou l'allocation d'insertion entrent plus nombreux dans le dispositif : + 45 % pour les premiers et + 75% pour les seconds en 2003. La part des titulaires du revenu minimum d'insertion (RMI) s'atténue, quant à elle, depuis trois ans (passant de 16,8 % en 2001 à 13,1 %en 2003), alors que le nombre d'allocataires a crû de plus de 3 % en 2003. En outre, parmi les créateurs aidés, la part des demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE suite à un licenciement non économique ou à une fin de mission d'intérim ne cesse de progresser, notamment parmi les moins de 25 ans.
Enfin, la « forte croissance » du nombre de bénéficiaires de l'ACCRE profite surtout aux jeunes (+ 46 %) et aux seniors (+ 40 %). Et, parmi les jeunes créateurs, 38 % sont des femmes de moins de 25 ans, contre 27 % des créateurs aidés de plus de 50 ans. L'aide bénéficie avant tout aux chômeurs cadres, employés et appartenant à des professions intermédiaires, au détriment des ouvriers.
(1) Premières synthèses n° 15.2 - Avril 2005.