Chaque année, près d'un quart des résidents des établissements d'hébergement pour personnes âgées décèdent, rappelle la Fédération hospitalière de France (FHF) (1). Or, malgré les efforts « méritants mais trop limités » de médicalisation, ces structures « sont complètement démunies » pour faire face à la prise en charge de la douleur et aux situations de fin de vie. Ce qui entraîne de nombreux transferts aux urgences, avec un effet « profondément déstructurant pour l'ensemble du système sanitaire et social ». Sans compter l'impact sur la qualité des soins et la qualité de vie des personnes ainsi ballottées.
La fédération se félicite donc de l'intégration - qu'elle avait demandée - des établissements médico-sociaux dans la loi relative à la fin de vie votée le 12 avril dernier (2). Pour permettre l'accès aux soins palliatifs en maison de retraite, elle demande que les décrets d'application y autorisent explicitement l'intervention d'équipes mobiles au titre de l'hospitalisation à domicile, l'établissement médico-social étant considéré comme un substitut du domicile.
Plus globalement, la FHF souhaite une évaluation de l'impact des nouvelles dispositions d'ici à trois ans afin « d'inscrire la législation dans une dynamique d'amélioration continue ».
(1) FHF : 33, avenue d'Italie - 75013 Paris - Tél. 01 44 06 84 44.
(2) Voir ASH n° 2403 du 15-04-05.