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Les prestations ne suffisent pas à sortir les familles monoparentales de la pauvreté

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Le nombre de familles monoparentales a augmenté, dans les années 90, de 24 %, soit à peu près au même rythme que dans les années 80. Le recensement en a dénombré près de deux millions en 1999.1 495 000 d'entre elles comptaient au moins un enfant de moins de 25 ans, ce qui représente 16,7 % des familles avec enfants, indique la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (1). En 1999 toujours, 15 % des enfants vivaient avec un seul de leurs parents, contre 11 % en 1990. Le phénomène n'est pas propre à la France, qui se trouve à cet égard dans la moyenne européenne.

86 % des parents de familles monoparentales sont des femmes. Elles sont à la tête de fratries moins nombreuses que la moyenne : seules 14 % ont trois enfants ou plus, contre 22% des couples.

Les mères de famille monoparentales sont plus souvent présentes sur le marché du travail que les autres mères de famille, mais elles sont aussi plus souvent au chômage. Au total, dans les deux cas, 68 % occupent un emploi. Cependant, 26 % des mères de familles monoparentales travaillent à temps partiel, contre 36 % des mères vivant en couple. Le nombre d'enfants, de même que la présence d'un jeune enfant, contrarient plus fortement l'activité des mères de familles monoparentales que celle des autres. Et cela, d'autant plus qu'elles sont elles-mêmes plus jeunes et moins qualifiées. Le coût de la garde des enfants aggrave alors la difficulté de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle.

Malgré ces handicaps, les revenus du travail constituent, en moyenne, 83 % des ressources des familles monoparentales avant transferts sociaux. Un taux qui ne doit pas faire oublier que 8 %d'entre elles ne disposent d'aucun revenu avant transfert. En l'absence de prestations sociales, 42 % des familles isolées seraient en dessous du seuil de pauvreté, contre 18 % des couples avec enfants et 9 % des ménages sans enfants.

Les transferts augmentent leur niveau de vie de 20 %. Cela, du fait des prestations familiales et de logement de droit commun, mais aussi de celles qui leur sont spécifiquement destinées et du barème de l'impôt sur le revenu, qui leur accorde une demi-part fiscale supplémentaire. Les transferts jouent plus fortement pour les familles ayant plusieurs enfants et plus encore pour celles comptant un enfant en bas âge.

Cependant, 14 % des familles monoparentales restent en dessous du seuil de pauvreté, contre 6 % des couples avec enfants. Le taux de travailleurs pauvres parmi les parents de familles monoparentales ayant travaillé dans l'année atteint 7,4 %, le double de celui des parents vivant en couple.

Enfin, les conditions de logement des familles monoparentales sont aussi moins favorables : deux à trois fois plus souvent qu'aux couples, il leur manque une ou deux pièces par rapport à la taille du ménage.

Notes

(1)   « Les familles monoparentales et leurs conditions de vie » - DREES - Etudes et résultats n° 389 - Mars 2005 - Disponible sur www.social.gouv.fr.

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