Pas un droit, mais « une possibilité de régularisation laissée aux préfectures », un « recul partiel » et en « trompe l'œil ». C'est en ces termes que les 70 organisations membres du Réseau éducation sans frontières (1) commentent le projet de circulaire du ministre de l'Intérieur qui accorderait un titre de séjour à certains mineurs isolés (voir ce numéro). La mesure, insistent-elles, restera discrétionnaire et ne modifie en rien la loi sur l'entrée et le séjour des étrangers en France, qui instaure le « couperet » de l'illégalité pour les mineurs isolés à l'âge de 18 ans. Les organisations continuent de réclamer le retour « à la situation antérieure à la loi Sarkozy » ou, « à tout le moins, la délivrance automatique d'une carte de séjour de dix ans ». A défaut, elles déclarent veiller à l'attitude des préfets à l'égard de la circulaire à paraître.
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