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VIH : le Conseil national du sida plaide pour une meilleure coordination des actions sanitaires, sociales et éducatives

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« Dans les années à venir, et contrairement à une idée trop souvent répandue, l'infection [au virus d'immunodéficience humaine (VIH) ] va poser des défis croissants et nouveaux à la société française. Pour y répondre et s'adapter au nouveau cadre de la santé publique en cours d'élaboration depuis trois ans, l'organisation et la coordination des soins doivent évoluer et être adaptées », estime le Conseil national du sida, dans une note valant avis, adoptée en séance plénière le 17 mars (1).

L'instance présidée par le professeur Willy Rozenbaum juge, en effet, que l'organisation des soins devra faire face à une prise en charge de plus en plus complexe en raison de l'augmentation du nombre de personnes infectées -dont la vie est prolongée grâce aux traitements - et de la diversification de leurs profils médicaux et sociaux. Outre une modification des pathologies et la répercussion des effets secondaires de « traitements au long cours », le conseil remarque que « l'épidémie concerne des personnes aux profils sociologiques variés, souvent en situation de précarité , qui requièrent un accompagnement spécifique et l'intervention d'un personnel qualifié. Une part importante des personnes qui découvrent leur infection sont des femmes, souvent d'origine étrangère . »

Autre évolution à prendre en compte : le nouveau cadre institutionnel de la politique de santé publique, instauré par la loi du 4 mars 2002 sur les droits des malades et l'organisation du système de santé (2) et celle du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique (3).

Pour le Conseil national du sida, cette nouvelle organisation doit s'appuyer sur les centres d'information et de soins de l'immunodéficience humaine, dont le rôle primordial est reconnu. Ces derniers peuvent, selon lui, « être la base » d'une nouvelle architecture « pour autant qu'ils associent l'ensemble des acteurs qui accompagnent les personnes atteintes » : médecine de ville ; établissements assurant des soins de suite, de long séjour ou de rééducation fonctionnelle ; dispositifs sociaux d'accueil qui permettent de surmonter les difficultés liées à la précarité, d'obtenir un logement ou de régulariser le séjour en France ; associations de défense des droits des malades. Dès lors, « l'évolution vers une nouvelle organisation et coordination des soins » doit passer « par le maintien de la prise en charge transversale à l'hôpital des personnes vivant avec le VIH, par l'élargissement du groupe des professionnels de santé et par l'inclusion des acteurs de la prise en charge sociale des patients et des représentants de ces derniers ». La coordination des actions sanitaires, sociales et éducatives relatives au VIH étant l'un des maîtres mots de cette nouvelle organisation, conclut l'instance.

Notes

(1)  Disponible sur www.cns.santé.fr.

(2)  Voir ASH n° 2262-2263 du 17-05-02 et n° 2264 du 24-05-02.

(3)  Voir ASH n° 2371 du 3-09-04.

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