A la veille de la révision à mi-parcours de la Stratégie de Lisbonne (1) par le sommet européen de Bruxelles, le Conseil économique et social (CES) a entendu faire œuvre de pédagogie en rendant publique, le 22 mars, une communication de sa délégation pour l'Union européenne sur la situation de la France au regard des principaux objectifs fixés en 2000 (2). Pour son auteur, Evelyne Pichenot, ancienne secrétaire confédérale de la CFDT, celle-ci apparaît « plutôt bonne » face aux 14 indicateurs économiques, technologiques et sociaux retenus par le Conseil européen quand on la resitue dans une Europe à 25, « mais seulement dans la moyenne » si l'on s'en tient à l'Europe à 15 (sans les nouveaux Etats membres de l'Est). Comme la Commission européenne l'avait constaté dans ses derniers rapports conjoints sur l'emploi et l'inclusion sociale (3), les points faibles de l'Hexagone demeurent le taux d'emploi « toujours médiocre » (63,2 % de personnes employées sur le total de la population active), encore plus sensible en ce qui concerne la tranche des 55-64 ans (36,8 % contre une moyenne de 41,7 %) et le taux de pauvreté (à 15 %). En conclusion, le CES estime primordial d'avoir des chiffres fiables et pertinents, et nécessaire d'améliorer ces indicateurs. « Il serait intéressant que des acteurs de la société civile soient associés aux groupes d'experts animés par Eurostat (l'Office européen des statistiques) qui travaillent à leur amélioration », relève ainsi le rapport.
(1) Voir ASH n° 2160 du 31-03-00.
(2) Situation de la France au regard des indicateurs de Lisbonne - Conseil économique et sociale - Mars 2005 - Disponible sur
(3) Voir ASH n° 2392 du 28-01-05.