Une troisième réunion de négociation sur la refonte du statut des directeurs d'établissements publics sanitaires, sociaux et médico-sociaux a eu lieu de 4 mars (1). Les débats se prolongent sur la redéfinition du métier et des fonctions des directeurs sans que les éventuelles évolutions statutaires ou indiciaires n'aient encore été abordées. L'option du ministère en faveur de la fusion des corps des directeurs d'établissement sanitaire et social (DESS) - qui gèrent les structures pour personnes âgées - et des directeurs d'établissement social et médico-social (DES) - pour l'enfance, les personnes handicapées et l'accueil d'urgence - est confirmée.
Cette « opportunité » ne peut être appréciée « qu'après la discussion sur le contenu de la réforme statutaire et en fonction du résultat », estime le Syncass-CFDT, qui plaide aussi pour regrouper ou rapprocher les établissements, ce qui permettrait, à terme, une nouvelle fusion en un corps unique incluant les directeurs d'hôpitaux. La fusion DES-DESS est « l'une des voies possibles mais pas la seule », juge pour sa part le Syndicat national des cadres hospitaliers (SNCH), qui exclut en tout cas une fusion avec le corps des directeurs d'hôpitaux. Autre opinion encore au Syndicat national des cadres hospitaliers Force ouvrière (CH-FO), favorable à l'harmonisation des statuts des trois corps mais opposé à la fusion de deux d'entre eux, qui lui fait « craindre le pire » : le transfert du secteur social et médico-social aux collectivités locales. Les débats se poursuivront le 1er avril, avec une certitude : le calendrier envisagé au départ, pour un nouveau décret à paraître à la fin 2005, ne sera pas tenu.
(1) Sur leur lancement, voir ASH n° 2388 du 1-01-05.