« Les immigrés vieillissants forment la frange la plus précarisée des classes populaires, dont ils partagent les difficultés. S'ajoute à cela leur qualité d'immigré, susceptible de les exposer à des discriminations, de droit ou de fait. Ils cumulent ainsi une série de handicaps qui résultent de leur trajectoire sociale et professionnelle, et vivent leur sortie du monde du travail, étape vue en général comme le temps des loisirs, dans le plus grand retrait. » Le constat formulé par Brigitte Berrat, sociologue et responsable de projet à l'Institut de recherche en travail social de Montrouge (IRTS) (1), est connu. Mais la situation réelle est souvent plus sombre que ce que l'on imagine : « Dans les foyers, le temps est vide, juste rythmé par les courses, de rares déplacements en ville ou les prières. La vie communautaire, l
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