D'après un rapport de la Commission européenne (1), si les femmes et les personnes âgées ne sont plus victimes de la « fracture numérique », les plus pauvres la subissent toujours. En termes de connexions à Internet, les femmes ont ainsi dépassé les hommes ces trois dernières années et les personnes âgées de plus de 55 ans acquièrent de plus en plus des compétences informatiques. Mais les personnes à faible niveau d'éducation et peu rémunérées ne progressent pas aussi rapidement, ce qui les prive de nouvelles chances.
L'éducation, l'âge et le revenu sont, selon la Commission européenne, les trois principaux facteurs de la « fracture numérique ». Pour utiliser Internet, il faut en effet des compétences de base comme l'aptitude à la lecture, et bon nombre de contenus s'adressent aux personnes qui ont suivi des études. Ainsi, sans compétences informatiques, les difficultés rencontrées par les pauvres et les chômeurs de longue durée s'exacerbent, ce qui produit une lignée d' « exclus de l'informatique » . A cela s'ajoute le coût parfois prohibitif des ordinateurs et des communications Internet. Le rapport rappelle enfin que la participation numérique et la participation sociale apparaissent clairement et « intimement liées dans une société qui devient de plus en plus technique ».
A noter que la direction générale « société de l'information » de la Commission européenne devrait prochainement publier les résultats d'une consultation (2) pour rendre les technologies de l'information accessibles au plus grand nombre de citoyens, y compris les plus âgés et les handicapés.
(1) Disponible sur Internet (uniquement en anglais) : http://europa.eu.int/comm/employment_social/news/2005/feb/einclusion_f.html.
(2) Disponible sur Internet : http://europa.eu.int/information_society/policy/accessibility/text_en.htm.