Défendre la présomption d'innocence des travailleurs sociaux et des enseignants mis en cause dans le cadre de l'exercice de leur profession, afin que des affaires non encore jugées ne portent pas atteinte à leur vie professionnelle. Tel est l'objectif de l'Association de soutien aux professionnels de l'éducation mis en examen (Asprée) (1), créée le 23 novembre à la suite de la mise en examen d'un jeune éducateur, accusé de violences sexuelles contre un travailleur handicapé en centre d'aide par le travail. Sous contrôle judiciaire, il n'a pas encore été jugé. « Au-delà de ce cas personnel, et sans nous prononcer sur le fond de l'affaire, nous voulons réfléchir avec l'institution judiciaire sur les moyens de préserver les intérêts des accusés tant que le jugement n'est pas rendu », explique le président de l'association, Didier Corrochano, directeur adjoint d'une section des enseignements généraux professionnels adaptés (SEGPA). Selon lui, plusieurs cas de professionnels mis en cause et déplorant de voir leur vie brisée après des accusations ont été rapportés à l'association depuis sa création.
(1) Asprée : 93, avenue Aristide-Briand - 70000 Vesoul.