La Commission européenne a présenté, le 14 février, un plan d'action anti-drogue 2005-2008 destiné à mettre en œuvre la stratégie définie par les ministres de l'Union européenne en novembre dernier (1). Ce plan, qui a pour ambition de « diminuer sensiblement la prévalence de la consommation de drogue et de réduire les dommages sociaux et pour la santé », comporte une liste d'objectifs et d'actions et fixe des dates butoirs. La coordination au niveau de l'Union européenne se fera par l'intermédiaire d'un « groupe horizontal Drogue » comprenant des experts des 25 Etats membres. Un « livre vert » sera publié en 2006 sur les « moyens de collaborer efficacement avec la société civile ».
Le plan prévoit notamment que des solutions de remplacement à l'emprisonnement des toxicomanes devront être trouvées, chaque Etat membre devant remettre un rapport au groupe d'experts au plus tard en 2008. Les personnes détenues, quant à elles, devront pouvoir accéder à des services de prévention et de traitement. Des services pour leur réintégration à la sortie de la prison devront également être mis en place. Une proposition de recommandation allant dans ce sens devra être élaborée en 2007 par la Commission européenne, précise le plan.
Les Etats membres devront, par ailleurs, assurer la disponibilité de traitements « couvrant un éventail de stratégies psychosociales et pharmacologiques » et améliorer l'accès aux programmes de réhabilitation et de réintégration sociale. L'accès à des programmes de substitution et d'échange d'aiguilles devra, de même, être garanti. Une évaluation de ces dispositifs sera faite régulièrement par l'Observatoire européen des drogues et toxicomanie (2). Enfin, des normes minimales pour le traitement de la toxicomanie à l'échelon de l'Union européenne devront être adoptées d'ici à 2008, la Commission européenne devant proposer un texte en 2007.
(1) Voir ASH n° 2384 du 3-12-04
(2) L'OEDT est une agence communautaire dépendant de la Commission européenne. Son siège est situé à Lisbonne. Site internet :