Trois des cinq associations de locataires siégeant à la commission nationale de concertation, la Confédération générale du logement (CGL) (1), la Confédération syndicale des familles (CSF) (2) et l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) (3), ont annoncé qu'elles ne signeront pas l'accord sur les ventes de logements à la découpe (voir ce numéro). Si la CSF demande un moratoire immédiat sur les congés ventes, la CGL demande purement et simplement au gouvernement de les interdire aux bailleurs institutionnels comme les organismes de crédit ou les banques et juge, d'une façon générale, que l'accord ne répond pas aux préoccupations des locataires ayant des revenus modestes.
Quant à la CLCV, elle souhaite une réouverture des négociations au sein de la commission de concertation. Reconnaissant que certaines avancées ont été obtenues en direction des locataires âgés de plus de 75 ans, elle souhaite aller plus loin. Elle voudrait obtenir une décote obligatoire sur le prix des logements afin que les locataires puissent les acquérir à un tarif préférentiel. Elle réclame également « le maintien sans condition » dans les lieux des personnes de plus de 70 ans pour lesquelles « tout déménagement ne peut avoir que des conséquences sociales catastrophiques ». Enfin, elle demande des garanties supplémentaires pour les publics dont les revenus ne dépassent pas les plafonds de ressources du prêt locatif intermédiaire (PLI) :le maintien dans les lieux ou un relogement dans le voisinage dans des conditions équivalentes.
(1) CGL : 6-8, villa Gagliardini - 75020 Paris - Tél. 01 40 31 90 22.
(2) CSF : 53, rue Riquet - 75019 Paris - Tél. 01 44 89 86 80.
(3) CLCV : 17, rue Monsieur - 75007 Paris - Tél. 01 56 54 32 10.