A la veille de la présentation, le 4 fé-vrier, par Philippe Douste-Blazy, des grandes orientations du plan relatif à la santé mentale, l'Union nationale des amis et familles de malades psychiques (Unafam) (1) a réitéré ses revendications. Alors que « l'intra-hospitalier reste toujours survalorisé », l'association rappelle que 90% des malades vivent dans la cité. Les innovations qu'elle attend portent donc surtout sur le développement des coopérations entre le système de soins, le dispositif d'accompagnement social et les aidants familiaux.
Soulignant l'importance de la proximité des soins, l'Unafam insiste aussi sur leur continuité après la sortie de l'hôpital, alors que, souvent, le malade n'est pas demandeur. Ce qui suppose une unicité de prise en charge, une permanence dans le suivi et l'accompagnement, une préoccupation constante des périodes de transition, le développement d'une « fonction accueil » comme « un objectif en soi », des visites au domicile...
Le travail en partenariat avec les médecins de ville et les services sociaux - qui pourraient bénéficier de formations communes - lui paraît essentiel, tant en matière de prévention que d'accompagnement. L'Unafam insiste notamment pour que le plan de santé mentale intègre des dispositions en matière de logement - « un problème crucial » - en cohérence avec les autres politiques annoncées par le gouvernement. Et qu'il n'englobe pas les mesures déjà promises pour le développement des clubs (2), mais s'y ajoute.
Autre volet indispensable : le soutien des aidants familiaux et de leurs associations qui « participent au service public » et qui devraient bénéficier d'une aide durable des professionnels.
(1) Unafam : 12, villa Compoint - 75017 Paris - Tél. 01 53 06 30 43.
(2) Voir ASH n° 2377 du 15-10-04.