« Les augmentations fiscales sont d'abord la conséquence directe du désengagement de l'Etat. » C'est ce qu'a affirmé, le 26 janvier, Alain Rousset, président de l'As-sociation des régions de France (ARF), en réponse à la polémique sur l'augmentation de la fiscalité des régions dans leurs budgets prévisionnels 2005.
Ces augmentations, a-t-il ajouté, sont également la répercussion « du premier transfert de charges, conséquence de la loi du 13 août 2004 », concernant « essentiellement les secteurs sanitaire et social », à savoir les formations dans ces deux champs. Ainsi, selon le président de l'ARF, le coût de ces transferts est évalué à 16 millions d'euros pour 2005 en Poitou-Charentes. Egalement source de surcoût, selon Alain Rousset : la mise en œuvre du plan de cohésion sociale, notamment des stages d'insertion et de formation à l'emploi et des stages d'accès à l'entreprise, qui devraient par exemple, « à compter de 2005, coûter à la région Ile-de-France environ 43 millions d'euros ».
Le gouvernement ayant refusé de participer à un audit contradictoire sur les transferts de charges, l'ARF renouvelle sa demande « d'un examen conjoint des données chiffrées » relatives à la fois au désengagement de l'Etat et au coût de la décentralisation.