L'attribution, en 2005, du label « grande cause nationale » à la lutte contre le sida est une « reconnaissance de l'urgence à agir sur les terrains de la prévention, des droits des malades et de la recherche », estime le collectif interassociatif créé pour l'occasion (1). Au rang des six mesures prioritaires qu'il réclame, il place, juste derrière la solidarité Nord-Sud, la lutte contre les discriminations à l'encontre des personnes touchées.
Sur ce thème, ce sont de nouveau les difficultés d'accès à l'assurance et aux prêts qui sont mises en avant. Par rapport aux insuffisances du dispositif institué par la convention Belorgey (2), « il faut changer d'échelle », estime-t-il, en proposant la création d'un fonds de garantie pour prendre en charge les surprimes et l'élaboration « d'un mécanisme de régulation transparent » pour que ces surcoûts soient « appréciés avec mesure ». Leur montant n'a pas bougé d'un iota depuis l'arrivée des trithérapies, alors que les décès ont baissé de 90 %, argumente-t-il.
Rappelant que 5 000 à 6 000 contaminations sont dénombrées chaque année et que le sida frappe désormais « sans distinction de sexe, d'âge, de couleur ou de préférence sexuelle », le collectif a décidé d'un programme mensuel d'actions qui porte notamment sur la place des malades dans la société (en février), l'impact du sida chez les femmes (en mars), chez les migrants (en septembre), la prévention chez les jeunes (en mai) et les adultes (en août), enfin sur la lutte contre les discriminations (en octobre).
(1) Association Sida, grande cause nationale 2005 : Tour Maine-Montparnasse - 33, avenue du Maine - 75015 Paris - Tél. 01 56 80 33 62 -
(2) Voir ASH n° 2332 du 7-11-03 et n° 2355 du 16-04-04.