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Les principes devant guider le développement des points d'accueil et d'écoute jeunes

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La direction générale de l'action sociale (DGAS) prépare la mise en œuvre du programme de développement - sur trois ans - des points d'accueil et d'écoute jeunes (PAEJ), prévu dans le cadre du plan de cohésion sociale (1) et dont le financement a été arrêté, pour cette année, au sein de la loi de finances pour 2005. Dans une circulaire qui ne modifie ni l'orientation, ni l'esprit ou le cadre du dispositif, elle pose ainsi « les principes qui doivent guider le plan de développement ».

Pour mémoire, en place depuis 2002, les PAEJ peuvent jouer une fonction préventive d'accueil, d'écoute et de soutien qui s'adresse à la fois aux jeunes en difficulté et à leurs parents. Ils ont également une fonction de médiation avec les membres de la famille et, le cas échéant, avec d'autres organismes, notamment les établissements scolaires et les dispositifs d'insertion sociale et professionnelle. Ils jouent enfin un rôle de sensibilisation des jeunes pour les aider à mieux s'écarter des conduites à risques et leur assurent, si leur situation le justifie, la préparation personnalisée d'une orientation vers un dispositif de prise en charge spécialisée de soins, de suivi éducatif, d'hébergement...

La DGAS demande que la priorité soit donnée aux 35 départements qui ne disposent pas encore de PAEJ. Elle invite également les départements à encourager la création d'antennes de proximité, en particulier en milieu péri-urbain et semi-rural.

Inquiète de la fragilité de certaines structures existantes, elle appelle encore à la vigilance notamment par rapport à l'écueil de la « mauvaise définition du concept »  : des dispositifs ont ainsi dû fermer parce qu'ils ont été, explique l'administration, « trop connotés ou instrumentalisés par certains partenaires, par exemple dans une logique de santé mentale ou d'insertion professionnelle, plus attentive aux jeunes déjà connus qu'aux jeunes en souffrance souvent invisibles », ou parce que « le service offert était trop restreint par rapport à l'attente du public, ou la mise en réseau insuffisante ou encore le diagnostic territorial mal posé ».

La DGAS décrit par ailleurs le rôle des directions régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS) -lesquelles doivent procéder à la répartition des enveloppes budgétaires entre les départements - et des directions départementales des affaires sanitaires et sociales (DDASS), qui ont pour leur part la charge de piloter la création des nouveaux points et des antennes de proximité. Ce qui revient plus précisément à :

 organiser le diagnostic territorial qui conduira à la création d'un PAEJ ou d'une antenne et identifier le ou les porteur (s) de projet suffisamment motivé (s) et expérimenté (s)  ;

 solliciter les partenaires financiers qui devront être pressentis pour, à la fois, co-piloter le dispositif et le co-financer ;

 veiller à la dissémination des antennes de proximité ;

 vérifier le respect effectif du cahier des charges défini en mars 2002 (2) par les structures volontaires ;

 vérifier la pertinence et l'organisation du réseau ;

 suivre la montée en charge du dispositif.

Il revient aux DRASS de dénombrer chaque fin de trimestre, avec l'appui des DDASS, la création de PAEJ et d'antennes de proximité effectivement réalisées dans chaque région. La DGAS indique les définitions qui ont été retenues pour effectuer ce décompte. Un PAEJ est ainsi une unité d'accueil de jeunes et de leurs parents, dont les caractéristiques sont conformes au cahier des charges défini en 2002, disposant d'un local indépendant, d'une autonomie juridique et dotée d'au moins deux agents en équivalent temps plein. Et une antenne de proximité est une unité d'accueil de jeunes et de leurs parents disposant d'une plage d'ouverture d'au moins quatre heures hebdomadaires et rattachée juridiquement et fonctionnellement à un PAEJ. « Sont donc exclues du calcul les structures rattachées à un organisme tiers : mission locale, hôpital, établissement scolaire ou offrant un ensemble de prestations incluant le soin, qui relève du système de santé. »

(Circulaire n° DGAS/LCE 1A/2005/12 du 6 janvier 2005, à paraître au B.O. Solidarité-Santé-Ville)
Notes

(1)  Voir ASH n° 2366 du 2-07-04.

(2)  Voir ASH n° 2255 du 22-03-02.

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