A l'instar de la Fédération hospitalière de France et de la Fédération de la santé et de l'action sociale CGT (1), le Syndicat des cadres de direction des établissements sanitaires et sociaux publics et privés (Syncass) -CFDT réagit aux déclarations du ministre de la Santé qui ont suivi le double meurtre à l'hôpital psychiatrique de Pau, le 18 décembre. Dans un courrier adressé à Philippe Douste-Blazy, rendu public le 6 janvier, il déplore que ses propos aient « pu laisser croire que des lacunes éventuelles de gestion, implicitement attribuables au directeur de l'établissement et à son équipe, pourraient avoir un lien direct avec la survenue de ces crimes odieux ». Alors que les cadres de direction et les médecins hospitaliers assument « un engagement sans faille pour l'hôpital dans un contexte financier, sécuritaire et social particulièrement complexe ». Dans le même esprit, le syndicat FO-Cadres hospitaliers indique avoir demandé le soutien ferme des pouvoirs publics vis-à-vis de la direction de l'hôpital de Pau.
De son côté, l'Association des instituts de rééducation (AIRe) (2) souligne que ses établissements et services d'éducation spécialisée et de soins à domicile souffrent également « du manque de moyens de la psychiatrie tant par le manque de médecins psychiatres que par la diminution du nombre de lits d'hospitalisation ». Cette situation, explique l'association, ne permet pas aux jeunes en difficulté psychologique de bénéficier de « passerelles » entre les secteurs sanitaire et social. L'AIRe s'associe à la journée de mobilisation prévue le 20 janvier à l'initiative de l'intersyndicale de défense de la psychiatrie publique.
(1) Voir ASH n° 2388 du 1-01-05.
(2) AIRe : 17, rue Mgr-Millaux - BP 40 - 35221 Châteaubourg - Tél. 02 99 04 69 55.