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Le projet de loi Fillon sur la sellette

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Le projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école, présenté par François Fillon le 12 janvier en conseil des ministres (voir ce numéro), reste dans le collimateur des syndicats de l'Education nationale, qui appellent à la grève le 20 janvier, avec l'intersyndicale de la Fonction publique.

Pour autant, les syndicats d'assistants sociaux scolaires l'accueillent comme « un moindre mal » au regard du rapport Thélot, puisqu'il n'a pas repris sa recommandation d'exclure les services sociaux scolaires de l'Education nationale. Le Syndicat national des assistants sociaux de l'Education nationale (Snasen) -UNSA (1) aurait néanmoins souhaité que les missions des assistants sociaux scolaires soient davantage reconnues : « Le problème des moyens reste entier, explique Catherine Cunat, secrétaire générale du syndicat. Nous continuons à fonctionner avec une assistante sociale pour trois établissements et il n'y a toujours pas eu de création de poste en 2005. »

Même position au Syndicat national unitaire des assistants sociaux (SNUAS) - FP-FSU (2), qui estime plutôt restrictif ce passage des attendus du projet de loi qui leur avait été communiqué pour concertation : « Parmi leurs nombreuses missions d'aide aux élèves en difficulté, les assistants de service social de l'Education nationale ont un rôle particulier dans la prévention de l'absentéisme scolaire et des phénomènes de déscolarisation. »

Pour le reste, le SNUAS dénonce la mise en place d'une « école à deux vitesses » par « un tri social précoce ». L'instauration d'un contrat de réussite éducative aboutit de surcroît, selon lui, à une individualisation de l'échec scolaire qui induit une notion de « faute et de responsabilisation personnelle », contraire à l'ambition collective dont le système éducatif devrait se prévaloir. Il estime également que la généralisation des bourses au mérite « est la traduction d'une certaine conception de l'école qui ne veut pas prendre en compte les inégalités sociales des élèves ».

La Confédération syndicale des familles (3) ajoute que le projet de loi « n'affiche aucune ambition pour les écoles et collèges des zones d'éducation prioritaire alors que les inégalités ne cessent de s'accroître d'année en année ». Elle demande au gouvernement de « prendre de vraies mesures pour que les jeunes des quartiers "difficiles" puissent se construire et développer leurs potentialités ».

Notes

(1)  Snasen-UNSA : 22, rue de Bellechasse - 75007 Paris - Tél. 01 47 05 62 77.

(2)  SNUAS-FP-FSU : 3/5, rue de Metz - 75010 Paris - Tél. 01 44 79 90 43.

(3)  CSF : 53, rue Riquet - 75019 Paris - Tél. 01 44 89 86 80.

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