« Dans l'attente d'une réflexion globale » sur le sujet, l'association Droit à l'énergie-SOS Futur, qui regroupe des syndicats, des associations et des organisations non gouvernemantales, lance un appel « à la suspension de toute coupure d'électricité et de gaz durant la période hivernale ». Elle juge en effet incohérent de déclarer la période du 1er novembre au 15 mars « sans expulsion » alors que des familles peuvent être maintenues dans leur logement « sans les moyens de vivre dignement, notamment sans conditions d'hygiène appropriées ».
L'association a demandé au président de la République, au Premier ministre et au gouvernement, ainsi qu'aux maires des grandes villes de France et aux groupes parlementaires d'organiser « rapidement » une table ronde sur le sujet. De son côté, le ministre délégué à l'industrie a installé, le 10 décembre, un groupe de travail afin d'améliorer l'aide sociale pour l'accès à l'électricité (1). EDF s'est engagée, le 12 décembre, « à tout mettre en œuvre pour ne pas suspendre l'électricité durant l'hiver aux personnes les plus démunies ». Mais, témoigne l'association Agir contre le chômage !, qui avait organisé une journée d'action le 13 décembre, les problèmes perdurent : quand elle est acceptée, bien souvent, l'alternative proposée -l'octroi d'un volume de kilowatts restreint - ne permet pas des conditions de vie acceptables pour les familles. L'association cite encore les nombreux cas où, pour des raisons de sécurité, les opérateurs refusent d'installer l'électricité dans des logements insalubres.
(1) Voir ASH n° 2386 du 17-12-04.