Le Bip 40 - baromètres des inégalités et de la pauvreté - a atteint un niveau record en 2003 (+5,5 % en un an), indique le Réseau d'alerte sur les inégalités qui établit cet indicateur à partir de données officielles. Un mauvais résultat qu'il explique par la hausse du chômage, la diminution du nombre des allocataires de l'Unedic, la hausse de celui des titulaires de minima sociaux, la dégradation de la situation du logement et « les politiques sécuritaires qui prennent le pas sur les politiques sociales ». Selon le réseau, le plan de cohésion sociale ne pourra pas inverser la tendance, car « il s'inscrit dans la même politique économique et budgétaire défavorable à l'emploi et source d'inégalités ». Les résultats définitifs du Bip 40 2003 ne seront connus qu'au printemps.
La pauvreté demeure la première préoccupation pour 93 % des Français, devant le cancer et le chômage, selon une étude de la DREES. 84% d'entre eux ont même le sentiment que la pauvreté et l'exclusion se développent, alors qu'ils n'étaient que 68 % dans ce cas début 2002. En outre, 20 % de la population (contre 11 % il y a deux ans) estiment que les femmes sont plus vulnérables au risque de pauvreté.
« Les opinions des Français sur la pauvreté et l'exclusion au début de l'année 2004 » - DREES - Etudes et résultats n° 357 -Décembre 2004.