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Délinquance des mineurs : la prévention inadaptée ?

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Une étude sur la délinquance des mineurs dans l'agglomération grenobloise, conduite par Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS et professeur à l'Institut d'études politiques de Grenoble (1), ouvre des pistes de réflexion sur la prise en charge de ces jeunes au plan national (voir aussi notre site, www.ash.tm.fr).

Inédite, cette recherche ne se fonde pas sur les sources policières mais sur la délinquance auto-déclarée de jeunes scolarisés et de jeunes judiciarisés. Premier constat : « l'analyse des évolutions de la délinquance des jeunes dans l'agglomération de Grenoble, qui se traduit par une légère baisse, semble convergente avec la légère diminution observée au plan national ces dernières années. » Mais ces travaux montrent aussi que, parmi les mineurs déjà judiciarisés, seuls 48 % disent avoir fait l'objet d'une mesure après confrontation avec le juge. «  Cela laisse 52 % des mineurs à risque ayant commis des délits graves qui ne sont pas pris en charge après coup  », soulignent les chercheurs. Ces chiffres sont toutefois à relativiser, puisqu'ils ne tiennent pas compte des suites données à d'éventuelles autres affaires engageant le même jeune.

Autre sujet d'analyse : l'empilement des facteurs de risques (origine sociale, conjoncture familiale, scolaire...) chez les plus délinquants. Compte tenu de la complexité des trajectoires, les auteurs supposent que les dispositifs de prévention sociale générale sont pour eux inefficaces. « Il est donc probable qu'il faille cibler au niveau local les jeunes qui rencontrent un cumul de difficultés, "aller les chercher" pour permettre une prévention adaptée », préconisent-ils. Ils recommandent également une analyse de l'impact des dispositifs publics, tant en prévention primaire qu'en prévention de la récidive, qui permettrait « d'orienter l'action publique vers les solutions qui donnent des résultats substantiels ».

Notes

(1)  La délinquance auto-déclarée des jeunes judiciarisés et d'un échantillon représentatif des 13-19 ans - Enquête financée par la PJJ et réalisée par l'UMR PACTE-Cerat, le CNRS et l'IEP de Grenoble.

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