Le Collectif national unitaire - qui s'était constitué en réaction à l'avant-projet de loi Sarkozy contre la prévention de la délinquance -appelle à une journée de grève le 14 décembre, pour que les professionnels puissent « signifier leur refus de voir leurs métiers dévoyés », notamment dans l'objectif de « contenir les populations les plus défavorisées ». Le collectif s'inquiète particulièrement des expérimentations menées dans les 24 sites définis comme régulièrement exposés à la violence et des récentes déclarations de Jacques Chirac (voir ASH n° 2381 du 12-11-04) et de Dominique de Villepin, qui, selon lui, « dessinent les contours d'un projet qui s'inscrit dans la continuité de celui qu'avait travaillé Nicolas Sarkozy au printemps dernier ». Une délégation espère obtenir le 7 décembre, au ministère de l'Intérieur, des informations sur le projet de loi en préparation, annoncé pour la fin de 2004 ou le début de 2005.
Un manifeste pour « une loi-cadre qui prenne en compte tous les aspects des violences faites aux femmes, dans toutes les situations et tous les domaines », assortie des « moyens financiers afférents », a été adopté, le 21 novembre par le Collectif national pour le droit des femmes. Celui-ci estime incomplètes les mesures « pour l'autonomie des femmes » présentées le 24 novembre par la ministre de la Parité et l'Egalité professionnelle (voir ASH n° 2383 du 26-11-04), regrettant que ce plan ne prévoie pas suffisamment de places d'hébergement d'urgence pour les femmes qui fuient le domicile conjugal et n'élargisse pas l'éviction du domicile aux concubins violents, seuls les conjoints étant aujourd'hui visés.