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Services à la personne : la FNAID souhaite que l'économie sociale relève le défi...

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« Nous avons envie de dire : banco ! Et de prendre le ministre au mot. » Pour Michel Gaté, son directeur général, la Fédération nationale d'aide et d'intervention à domicile (FNAID) (1) avait quatre bonnes raisons de signer la convention nationale pour le développement des services à la personne, proposée le 22 novembre par Jean-Louis Borloo (voir ce numéro). Même s'il « ne s'agit encore que d'une déclaration de principes, pas d'une convention-cadre » et si la «vigilance» reste de mise quant à ses traductions concrètes.

Pour l'heure, « on ne peut que relever le défi quand le ministre parie sur le développement d'emplois de qualité. On ne peut aider les personnes fragiles avec des petits boulots et de la précarité », estime-t-il, en rappelant l'échec de la première tentative réalisée en 1996-1997 par le gouvernement Balladur pour développer les services aux particuliers. Et en se félicitant que, cette fois, le ministre, en n'invitant pas les acteurs de l'insertion, ne confonde pas politique d'insertion et réponse aux besoins des personnes.

Autre motif de satisfaction : la « reconnaissance explicite du savoir-faire et du professionnalisme » du secteur associatif, les fédérations ayant été invitées, « à l'égal des grands groupes de services », à participer à un « pôle d'excellence ».

Troisième motif d'adhésion : l'appel à la constitution de grandes « enseignes » (même si le terme paraît trop commercial) ou de réseaux, « l'offre de services manquant effectivement de visibilité ». C'est l'occasion pour la FNAID d'annoncer son rapprochement avec l'Union nationale des associations coordonnatrices des centres de soins et santé (Unacss), dans ce qui pourrait devenir le « Réseau national à domicile ». Il ne s'agit pour l'instant que d'une réflexion commune, avec l'objectif de mutualiser les moyens des 250 associations (comptant 10 000 salariés), réparties dans 75 départements, sans doute au travers de structures départementales.

Enfin, l'appel du ministre à la « volonté d'entreprendre » incite aussi Michel Gaté à répondre : « entreprendre, oui, mais autrement ». Ce « militant de l'économie sociale » estime qu'il s'agit pour elle d'une bonne occcasion de « faire la différence » avec le secteur lucratif. Un groupe de travail constitué au sein du CEGES envisage notamment, « un peu comme pour le commerce équitable », de créer un label ou une signature se référant à une charte de qualité . « Nous sommes à une croisée des chemins, plus tout à fait dans une logique de protection sociale mais pas non plus dans un environnement purement libéral. Il faut montrer que nous pouvons développer une façon d'agir propre aux services d'intérêt général qu'une directive européenne tente de définir (2). C'est un enjeu énorme pour les associations et l'ensemble de l'économie sociale.»

Notes

(1)  FNAID : 80, rue de la Roquette - 75011 Paris - Tél. 01 49 23 75 50.

(2)  Voir ASH n° 2375 du 1-10-04.

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