« De graves dangers, pour les demandeurs d'emploi et pour le service public de placement. » L'intersyndicale de l'ANPE (CGT, Syndicat national unitaire, SUD, Syndicat national du personnel de l'ANPE-CFTC et FO) (1), qui appelait à une journée de mobilisation contre le volet « emploi » du projet de loi pour la cohésion sociale le 23 novembre, s'oppose à l'ouverture du marché du placement aux entreprises privées - une « marchandisation des chômeurs » - et au contrôle accru des demandeurs d'emploi, assorti d'une diversification des sanctions.
Les syndicats contestent également, dans le cadre de la rénovation du service public de l'emploi, la création d'un dossier unique consultable par différentes structures, qui aboutirait à « la suppression de la confidentialité des fichiers ». Les maisons de l'emploi, qui devraient embaucher 7 000 personnes sous contrat de droit privé, risquent selon eux d'être des « structures parasitant [leurs] missions fondamentales ». La rénovation des contrats aidés, qui multiplie « les contrats de travail atypiques et les subventions sans contrôle aux employeurs », est critiquée aussi.
De leur côté, une dizaine d'organisations, dont les mouvements de chômeurs (AC !, APEIS, MNCP et CGT-chômeurs), ainsi qu'ATTAC et l'Union syndicale G10 Solidaires, qui dénoncent également le projet de loi, appellent à nouveau à une manifestation le 4 dé-cembre. Elles demandent notamment le relèvement des minima sociaux et la représentation des chômeurs dans les instances de décision qui les concernent.
(1) Contact : SNU-ANPE : 43/45, rue de Javel - 75015 Paris - Tél. 01 44 37 00 30.