De quels crédits supplémentaires va bénéficier le secteur des personnes âgées en 2005 ? La querelle de chiffres fait rage. Pour l'Adehpa, « le plan vieillissement et solidarités a disparu ». Les 900 millions d'euros « supplémentaires » par an promis après la canicule par le Premier ministre se traduisent par une augmentation « quasi nulle » pour 2005. Son président, Pascal Champvert, part des 420 millions de crédits nouveaux annoncés aux établissements pour cet exercice, il en déduit les majorations moyennes habituelles (dont une part couvre les augmentations de prix et de salaires), soit 320 millions, et les 88 millions déjà promis dans le plan Alzheimer. Autant de soustractions que la ministre, Catherine Vautrin, conteste absolument, indiquant notamment que le plan Alzheimer bénéficie bien de crédits « supplémentaires ».
Pour sa part, Luc Broussy, président du Synerpa, ne conteste pas « l'effort non négligeable » réalisé avec les 420 millions d'euros promis (1). Il souligne cependant que la moitié est apportée par la sécurité sociale, l'autre moitié par la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. La suppression du jour férié permet donc à l'Etat de diminuer « l'effort habituel » de l'assurance maladie de près de 100 millions d'euros...
Or, toutes les organisations sont d'accord, c'est d'un engagement d'une tout autre échelle dont le pays a besoin pour faire face à « l'explosion » du quatrième âge dans les prochaines années. L'Adehpa demande la réunion d'une conférence nationale sur les personnes âgées fragilisées afin d'évaluer les besoins et d'envisager les modes de financement pluriannuels qui permettront d'y répondre.
(1) Voir aussi ce qu'en dit la Fédération hospitalière de France dans les ASH n° 2382 du 19-11-04.