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Alternatives à la prison : les placements extérieurs délaissés

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« A qui profite la prison ? » Derrière cette question provocatrice, le Groupe national de concertation prison (GNCP) (1) compte ouvrir un « débat citoyen » sur le sens de la peine, lors de ses XIe journées nationales de la prison, du 22 au 28 novembre. L'occasion de dénoncer une nouvelle fois l'inflation carcérale (57 950 détenus au 1er novembre) et ses effets contre-productifs. « Une grande part de la population incarcérée, déjà fragilisée socialement avant la peine, bascule dans une précarité durable avec la récidive comme seul horizon », déplore Marie Brossy-Patin, membre du groupe et représentante de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS).

Les associations s'inquiètent également des moyens qui permettront de rendre effectives les mesures d'aménagement de peine prévues par la loi Perben II (2). « Après une année de gel en 2003, les crédits d'insertion sont encore très serrés », précise Marie Brossy-Patin.

Reste que les aménagements privilégiés ne sont pas forcément les plus adéquats. Au 1er novembre, 580 personnes étaient placées sous surveillance électronique. « Selon une enquête de l'administration pénitentiaire, ces publics sont ceux qui offrent des garanties de logement et d'insertion professionnelle. La population carcérale aura du mal à y accéder », ajoute-t-elle. Paradoxe dans ce contexte : seules 295 personnes bénéficiaient à la même période d'une mesure de placement extérieur « alors que l'administration pénitentiaire en prononçait 3 000 par an il y a quelques années », déplore le GNCP.

Notes

(1)  Le groupe comprend l'Aumônerie catholique des prisons, l'Aumônerie protestante des prisons, la Croix-Rouge française, le Groupement étudiant national d'enseignement aux personnes incarcérées, la Fédération des associations réflexion action prison et justice, la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale, le Secours catholique et l'Union des fédérations régionales des associations de maisons d'accueil de familles et proches de personnes incarcérées.

(2)  Voir ASH n° 2360 du 21-05-04 et n° 2363 du 11-06-04.

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