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Des consultations spécifiques pour les jeunes consommateurs de cannabis et leur famille sont mises en place

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Dans la lignée du plan gouvernemental de lutte contre les drogues illicites, le tabac et l'alcool pour 2004-2008 validé en juillet dernier par le gouvernement (1), une circulaire fixe les modalités de mise en place d'un réseau de consultations spécifiques dédiées aux jeunes consommateurs de cannabis et d'autres substances psychoactives et à leur famille. Ces consultations d'évaluation et d'accompagnement doivent permettre, selon l'administration, une « meilleure prise en compte des demandes des jeunes et de leur entourage en difficulté avec cette consommation et, en facilitant l'accès à des professionnels, [de] favoriser une évaluation de leur situation et [de]les aider, en particulier, à adopter des comportements plus favorables à leur santé et à leur bien-être ».

1,22 million d'euros est dégagé sur les crédits de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) pour assurer leur financement pour le second semestre 2004. Pour l'année prochaine, des fonds seront débloqués dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2005 sur l'ONDAM médico-social et sanitaire à hauteur de 3,8 millions d'euros, dont trois millions au titre de l'enveloppe médico-sociale (centres de soins spécialisés aux toxicomanes et centres de cure ambulatoire en alcoologie) et 0,8 million au titre de l'enveloppe sanitaire.

En pratique, la désignation de ces consultations, pour trois ans, relève du préfet de région, sur proposition du préfet de département, au vu d'un projet élaboré sur la base d'un cahier des charges joint à la circulaire. Au moins une consultation par département doit être déterminée et plus, le cas échéant, en fonction des besoins et de la géographie du territoire. Ces consultations sont gratuites et doivent garantir l'anonymat. Elles peuvent être implantées dans des structures médicales ou médico-sociales spécialisées.

La consultation d'évaluation pourra être réalisée par un médecin, un infirmier, un psychologue ou un éducateur exerçant au sein d'une équipe pluridisciplinaire en addictologie.

La circulaire donne aussi quelques clés d'appréciation du choix des projets : le respect du cahier des charges, la qualité des prestations proposées et leur pertinence au regard des besoins locaux. En outre, une consultation déjà existante pourra être retenue si elle présente un projet en accord avec ce cadre.

A terme, ces consultations devront s'inscrire dans une organisation régionale, explique la circulaire. Les services déconcentrés sont donc invités, en lien avec ceux de la MILDT, à travailler en articulation étroite avec les professionnels exerçant dans les structures spécialisées en toxicomanie et plus largement en addictologie ainsi qu'avec, d'une part, les acteurs des « dispositifs jeunes » et, d'autre part, ceux intervenant en psychiatrie. Cette démarche devra également s'intégrer dans celle poursuivie dans le cadre du premier plan régional de santé publique (PRSP) (2) et des schémas régionaux d'organisation sociale et médico-sociale.

Par ailleurs, la mise en place de ce réseau ne doit pas conduire les équipes des structures spécialisées (centres de soins spécialisés aux toxicomanes) à se désengager de la prise en charge des personnes en difficulté du fait de la consommation de substances psychoactives, y compris de cannabis, ni à se centrer de manière exclusive sur celles-ci, au détriment des autres demandes (opiacés, cocaïne...), insiste l'administration. En outre, ces équipes auront « à s'adapter en permanence aux besoins de toutes les personnes ayant un problème de consommation, et ce quel que soit le ou les produit (s) consommé (s)  ».

Côté calendrier, la désignation des consultations pour les jeunes consommateurs devra intervenir « dans des délais compatibles avec le calendrier d'engagement des crédits délégués par la MILDT aux chefs de projet en 2004 », indique la circulaire. Elle convie également les acteurs concernés à se préparer à l'impact en termes de demandes de la première campagne nationale d'information sur le cannabis prévue au premier trimestre 2005 ainsi qu'à la mise en place prochaine de la ligne de téléphonie spécialisée gérée par la structure Drogues alcool tabac info service.

(Circulaire DGS/DHOS/DGAS n° 2004-464 du 23 septembre 2004, B.O. Solidarité-Santé-Ville n° 2004/42 du 30-10-04)
Notes

(1)  Voir ASH n° 2370 du 27-08-04.

(2)  Voir ASH n° 2378 du 22-10-04.

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