« Une modification des caractéristiques des populations d'usagers rencontrés dans la rue ou à partir des structures de première ligne ( "boutiques ",programmes d'échanges de seringues) est observée depuis deux ans », constate l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) dans son rapport 2003 (1). Les usagers de drogues de « l'espace urbain » sont de plus en plus jeunes : la part des moins de 26 ans augmente tandis que celle des plus de 30 ans diminue. Le nombre de personnes en rupture avec leur famille et en situation d'exclusion sociale croît également.
Les 15-24 ans (26 % de la population étudiée), caractérisés par des « consommations nombreuses et différentes des générations précédentes », vivent dans une situation de précarité plus importante que leurs aînés : 22 % d'entre eux ont un logement précaire et près de quatre sur dix sont sans logement. Ils représentent près de la moitié des usagers sans aucune couverture sociale.
Cette jeune génération apparaît par ailleurs assez peu touchée par les infections virales, dont le VIH (5%, contre 11 % pour l'ensemble des usagers), note le rapport. Mais ces résultats sont cependant à relativiser avec le faible taux de dépistages réalisés au cours de leur vie, en comparaison avec leurs aînés.
(1) Phénomènes émergents liés aux drogues en 2003 - Octobre 2004 - Disponible sur
(1) MFPF : 4, square Saint-Irénée - 75011 Paris - Tél. 01 48 07 29 10.