Le rapport que vient de présenter Wim Kok sur le « processus de Lisbonne » et les réformes économiques et sociales européennes (voir ce numéro) est vivement critiqué par la plupart des acteurs de la lutte contre la pauvreté. « On ne retrouve pas le diagnostic équilibré qu'il pose dans les recommandations avancées, lesquelles ignorent l'objectif d'une plus grande cohésion sociale », considère Anne-Sophie Parent, responsable de la plate-forme des ONG sociales (1). L'engagement en faveur d'une augmentation des emplois de meilleure qualité est, selon elle, particulièrement oublié. Or, explique-t-elle, sans cette avancée, « il y aura toujours dix millions de personnes en Europe à avoir un emploi et à être en même temps concernées par la pauvreté ». Un constat partagé par le Réseau européen des associations de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (EAPN) et la Confédération européenne des syndicats (2).
(1) Plate-forme européenne des ONG du secteur social : Avenue des Arts 43 - B-1040 Bruxelles - Tél. 00 322 511 37 14 -
(2)