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Les signalements d'enfants en danger ont progressé de 3,5 % en un an

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En 2003, les services d'aide sociale à l'enfance (ASE) ont traité 89 000 signalements d'enfants en danger, soit 3,5 % de plus en un an. Cette progression, la plus forte enregistrée ces dernières années, ne porte pas sur les faits de maltraitance avérée mais sur les situations de risque, précise l'Observatoire de l'action sociale décentralisée (ODAS) (1), qui livre les résultats de son enquête annuelle recueillis auprès de 94 départements.

Les cas de maltraitance restent à peu près stables, autour de 18 000, depuis 1998. « Au moment où les affaires de pédophilie sont sous les feux de l'actualité », les abus sexuels - du moins ceux qui sont repérés par l'ASE - sont en diminution (5 200 signalements contre 5 500 en 2000) et plus encore les violences physiques (5 600 contre 6 600). En revanche, les formes de maltraitance moins visibles comme les violences psychologiques et les négligences lourdes sont en hausse (7 200 contre 6 200). Ces situations, qui peuvent engendrer le « désarroi des professionnels », nécessitent de « nouveaux modes d'intervention » et un « soutien plus conséquent du monde de la pédopsychiatrie », juge l'observatoire.

Le nombre des enfants « en risque » continue de croître (+ 6,2 % en quatre ans), les signalements portant d'abord sur les carences éducatives (44 %), devant les menaces sur la santé psychologique (19 %). Une situation qui renvoie à la difficulté d'assumer la fonction parentale et à une forme de « précarité relationnelle » et d' « immaturité » qui touche de plus en plus de familles, relève l'ODAS, alors que la précarité économique reste un « facteur de danger », mais « minoritaire ».

L'observatoire déplore aussi, une nouvelle fois, la « judiciarisation des signalements », 58 % d'entre eux étant transmis par l'ASE à la justice. Cela entraîne une augmentation des délais de traitement mais aussi « une méfiance des familles vis-à-vis des travailleurs sociaux », alors que le « cap doit être maintenu sur la recherche maximale de la collaboration volontaire de la famille ».

Notes

(1)  ODAS : 250 bis, boulevard Saint-Germain - 75007 Paris - Tél. 01 44 07 02 52.

LE SOCIAL EN ACTION

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