« Nous avons déposé 24 dossiers de demande d'aide urgente à la caisse nationale d'assurance vieillesse et quatre à la caisse nationale des allocations familiales. Mais aujourd'hui, ce sont environ 10 % de nos associations (soit plus d'une centaine) qui se trouvent dans une situation financière critique », alerte de nouveau André Flageul, président de l'Union nationale des associations de soins et services à domicile (Unassad) (1). « Plusieurs d'entre elles, et non des moindres en termes d'emplois, pourraient être amenées à déposer leur bilan à la fin de l'année. » La faute au « tarif unique » d'heure d'intervention qui « donne la prime aux services qui ne font aucun effort, mais qui plonge dans le déficit ceux qui poussent à la qualification et à la qualité ».
Selon l'Unassad, la situation s'améliore avec les conseils généraux, auxquels les projets de budget 2005 sont actuellement soumis dans le cadre de la loi du 2 janvier 2002. Mais la question reste entière avec les caisses de sécurité sociale, qui continuent de financer les aides facultatives selon des tarifs fixes sans lien avec la réalité de la prestation.
Même plainte du côté d'Adessa (2) qui demande fermement au gouvernement de prendre, avant la fin de cette année, les dispositions légales et réglementaires pour « qu'une tarification pérenne tienne compte de la réalité du coût de chaque association », pour que le tarif fixé par le conseil général soit opposable à tous les financeurs et pour qu'une aide exceptionnelle soit débloquée pour les structures en difficulté.
(1) Unassad : 108/110, rue Saint-Maur - 75011 Paris - Tél. 01 49 23 82 52.
(2) Adessa : 3, rue de Nancy - 75010 Paris - Tél. 01 44 52 82 82.