Le projet de loi en cours de débat sur l'égalité des droits des personnes handicapées présente l'intégration scolaire comme la traduction du principe de non-discrimination et fait de sa mise en œuvre une priorité. A juste titre, estime le Groupe national des établissements et services publics sociaux (GEPSO) (1), à condition qu'il ne s'agisse pas de prôner une intégration « exclusive de toute autre forme de prise en charge ».
Pour lui, « les instituts médico-éducatifs ont développé depuis plus de 30 ans des méthodes, des savoir-être, des savoir-faire et des compétences qu'il ne faut pas rayer d'un trait de plume ». Il s'agit donc à la fois de les maintenir comme « carrefour de services », capables de répondre aux besoins des enfants et des jeunes en internat, en externat ou de manière ambulatoire, et de développer des partenariats avec l'Education nationale. Cette complémentarité d'action, axée sur l'intérêt de l'enfant, doit permettre de construire une « prise en charge cohérente ». Celle-ci devrait permettre d'éviter deux écueils : soit l'échec d'une « intégration à tout prix » qui serait privée d'un soutien adapté aux difficultés de l'enfant - et qui ne pourrait qu'engendrer des « déceptions tardives » chez les parents -, soit l'impasse d'un long parcours dans l'éducation spécialisée « coupé des réalités sociales ».
Le GEPSO, qui a constitué un groupe de réflexion sur les moyens de développer un « partenariat participatif » avec l'Education nationale, saisira prochainement le ministère de ses propositions.
(1) GEPSO : 7, rue Mongenot - BP 21 - 94161 Saint-Mandé cedex - Tél. 01 53 66 16 50.