Alors que la discussion à l'Assemblée nationale du projet de loi relatif aux assistantes maternelles et aux assistantes familiales (1) est reportée au mois de décembre, la Fédération des personnels des services des départements et des régions (FPSDR) -FO (2) estime que « les problèmes essentiels demeurent » (3). Même si l'organisation syndicale reconnaît quelques avancées - notamment avec le changement d'appellation des assistantes de l'aide sociale à l'enfance qui deviennent des assistantes familiales -, elle regrette que ne soit pas reconnu le caractère éducatif de cette activité. Pour elle, la nouvelle définition du caractère continu ou intermittent de l'accueil constitue un « grave recul ». Les dispositions prévues en matière d'emploi ne lui semblent pas efficaces avec la prolongation de l'indemnité d'attente à quatre mois et l'absence de mesures concernant le chômage partiel. L'organisation déplore aussi le pas en arrière enregistré lors du débat au Sénat, en mai dernier, sur la possibilité de prendre effectivement des congés chaque année.
La FPSDR-FO revendique en particulier le maintien intégral des rémunérations antérieures pendant les périodes de préparation ou d'attente d'un nouvel accueil, une réelle possibilité de prendre les repos et, sinon, la restauration de la majoration de 50 % des salaires pour les jours fériés, les jours de repos et les congés travaillés, l'association
systématique des assistantes familiales aux réunions concernant les enfants qu'elles accueillent, une formation reconnue par une qualification à caractère national, une retraite décente et une protection contre les dénonciations et les risques professionnels.
(1) Voir ASH n° 2345 du 6-02-04.
(2) FPSDR-FO : 46, rue des Petites-Ecuries - 75010 Paris - Tél. 01 42 46 50 52.
(3) Sur les réactions antérieures des associations et syndicats, voir notamment les ASH n° 2368 du 16-07-04 et n° 2361 du 28-05-04.