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Sida : un programme ciblé en direction des étrangers vivant en France

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Le ministère de la Santé a mis en ligne ce mois-ci sur son site (1) le programme national 2004-2006 de lutte contre le VIH/sida en direction des « étrangers/migrants » vivant en France. Une population considérée comme une priorité « au vu des données épidémiologiques sur le VIH relatives aux étrangers » et caractérisée par une sur-représentation de femmes jeunes, un dépistage tardif, une vulnérabilité socio- économique importante, notamment chez les migrants récemment arrivés dans l'Hexagone, une disparité d'ancienneté en France et, enfin, un isolement important.

Premier axe du programme : l'amélioration de l'accès au dépistage. Les « structures de soins primaires » - en médecine ambulatoire et dans les établissements de santé, mais aussi, entre autres, sur les plates-formes d'accueil pour les nouveaux arrivants, dans les centres d'accueil pour les demandeurs d'asile ou encore dans les services de protection maternelle et infantile... - « doivent être invitées à proposer le plus possible le dépistage du VIH », indique le programme.

L'amélioration de la prévention, notamment au travers des campagnes de communication, constitue également une priorité de premier rang, tout comme l'amélioration de la qualité et de la rapidité de la prise en charge. Le ministère souhaite dans cette optique qu'une attention particulière soit portée aux premiers moments suivant l'annonce de la séropositivité. Ce qui passera par le développement, localement, de réseaux permettant d'assurer un suivi satisfaisant autour du moment de l'annonce-  « recours à des médiateurs de santé, à des permanences hospitalières associatives... » - et de réduire le délai entre le diagnostic de séropositivité et la prise en charge spécialisée. « Faciliter la prise en charge sociale des patients étrangers pour permettre un accès rapide à la meilleure prise en charge médicale possible » figure également au programme de travail du ministère. « Une analyse sera conduite au niveau national pour étudier les mesures incitatives qui peuvent permettre que les postes de travailleurs sociaux existants soient pourvus au mieux, notamment dans les services hospitaliers. » Le ministère entend par ailleurs faciliter l'accès rapide au titre de séjour et de travail pour les personnes atteintes du VIH.

Dernier objectif affiché : l'amélioration du pilotage du dispositif. Le ministère souhaite ainsi qu'une programmation spécifique de lutte contre le VIH en direction des migrants, associant les acteurs soignants, sociaux et administratifs, soit engagée par les régions selon les données épidémiologiques. Celles qui ne seront pas impliquées dans cette démarche devront veiller à mettre à disposition des acteurs locaux-  « services de soins primaire, services de prévention et de dépistage, services sociaux, structures associatives de lutte contre le sida, structures institutionnelles ou associatives œuvrant auprès des migrants, etc. »  - toutes les informations pertinentes « afin qu'ils disposent d'un socle de connaissances minimum et d'outils appropriés pour aborder les problèmes de VIH avec les publics migrants ».

Notes

(1)  www.sante.gouv.fr.

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