La ministre de la Famille et de l'Enfance a indiqué le 25 octobre, dans une interview au Parisien, qu'elle avait « demandé aux associations de parents, aux parlementaires et aux institutions concernées [...]de plancher sur une adaptation de [l'allocation de présence parentale] pour 2005 ». Une adaptation que la ministre estime « capitale » pour « mieux aider les parents qui interrompent ou réduisent leur activité professionnelle pour rester auprès de leur enfant gravement malade ou handicapé ».
Interrogée sur les défauts du dispositif actuel, Marie-Josée Roig pointe une première difficulté : ses « bénéficiaires sont alertés de son existence de manière trop aléatoire », avec pour conséquence que « seules 3 000 personnes [en] bénéficient alors que « le nombre de familles concernées avait été évalué en 2001 , [lors de sa création], à 15 000 » (1). Selon la ministre, « tout parent ayant un enfant gravement malade ou handicapé devrait être systématiquement informé de l'existence de cette possibilité ». Pour cela, explique-t-elle, « il va sans doute falloir sensibiliser davantage les médecins ». Le dispositif actuel, qui impose aux parents d'un enfant malade de « prendre un congé professionnel total ou partiel d'au moins quatre mois et pour un an maximum, avec deux renouvellements possibles par tranches de quatre mois », est également « beaucoup trop rigide » , poursuit Marie-José Roig. Celle-ci estime qu'il faut donner « aux parents qui traversent de tels drames le choix d'être au chevet de leur enfant le temps qui convient ».
La ministre laisse enfin entendre que le montant de l'allocation va être « probablement » revalorisé, rappelant que cette allocation « ne doit pas pénaliser la vie professionnelle des parents ». Aujourd'hui, un couple dont l'un des deux cesse son activité touche 823 € par mois. Quant à un parent isolé, il ne peut prétendre qu'à 978 €.
(1) Sur les dernières statistiques relatives à l'allocation de présence parentale, voir ASH n° 2370 du 27-08-04.