Après une nouvelle augmentation en 2003, le taux de redistribution sociale, qui rapporte les dépenses de prestations sociales au produit intérieur brut (PIB), se monte à 29,9 % - niveau jamais atteint jusqu'à présent. Une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques montre comment s'organisent les flux (1).
Les régimes d'assurance sociale obligatoire couvrent 83,4 % des dépenses, les régimes non obligatoires financés par les employeurs 2,3 %, les systèmes de mutualité et de prévoyance 4,5 %, les organismes privés sans but lucratif (type Croix- Rouge ou Secours catholique) 0,3 %, et les pouvoirs publics 9,5 % (essentiellement pour les prestations de solidarité comme la couverture maladie universelle, le revenu minimum d'insertion, l'allocation aux adultes handicapés, l'allocation de solidarité spécifique...).
Les recettes sont alimentées par les prélèvements sociaux à hauteur de 86,2 %et par les contributions publiques pour 11,2 %. Les cotisations représentent 67,2 % des prélèvements et elles ont augmenté en 2003 plus vite que la masse salariale. Les impôts et taxes affectés les complètent à hauteur de 19 %, près des trois quarts provenant de la CSG.
Point de comparaison intéressant : en moyenne, en 2001, les 15 pays européens ont consacré 26,4 %de leur PIB aux dépenses de protection sociale. C'est en Irlande que le taux est le plus faible (13,9 %) et en Suède qu'il est le plus fort (30,7 %). La France (28,5 % cette année-là) se situe dans la partie haute de la fourchette, après la Suède, l'Allemagne et le Danemark.
(1) « Les comptes de la protection sociale en 2003 » - DREES - Etudes et résultats n° 345 - Octobre 2004 - Disp. sur