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Près de 2 % des adultes présentent un risque suicidaire élevé

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L'état dépressif, les syndromes psychotiques, le risque suicidaire sont corrélés avec la situation familiale et avec le chômage. C'est ce que relève l'enquête « La santé mentale en population générale : images et réalités », réalisée par l'Organisation mondiale de la santé en collaboration avec la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (1). Effectuée auprès d'environ 36 000 personnes de 18 ans et plus en France métropolitaine, elle s'est principalement déroulée entre 1999 et 2003 (2).

Premier enseignement de l'étude : 11 % des personnes interrogées ont été repérées comme ayant eu un épisode dépressif dans les deux semaines précédant l'enquête. Il s'agit le plus souvent de femmes, lesquelles présentent 1,4 fois plus de risque d'avoir un épisode dépressif que les hommes ayant les mêmes caractéristiques socio-démographiques. Les personnes veuves ou divorcées ont par ailleurs plus fréquemment été identifiées comme ayant souffert de ce trouble. Le fait d'être au chômage constitue le deuxième facteur le plus relié aux états dépressifs : à âge, sexe, situation maritale et niveau de formation égaux, une personne au chômage présente un risque deux fois plus élevé de connaître un épisode dépressif qu'une personne en emploi au moment de l'enquête.

S'agissant des syndromes d'allure psychotique dont sont victimes 2,8 % de la population des 18 ans et plus (3), ils touchent cette fois, à l'inverse de l'état dépressif, plus souvent les hommes. Et là encore, le fait d'être célibataire ou divorcé et/ou au chômage apparaît fortement en relation avec ces syndromes.

En outre, environ 1,9 % des adultes présenterait un risque suicidaire élevé, ce qui recouvre le cas des personnes ayant fait une tentative de suicide au cours du mois écoulé ou, alors qu'ils ont déjà fait une tentative dans leur vie, ceux qui ont pensé à se suicider au cours du mois écoulé. Ce risque serait toutefois plus fréquent pour les femmes (2 % contre 1,7 % pour les hommes), pour les jeunes (18-29 ans, 2,8 %), pour les personnes séparées (4,7 %) et pour celles au chômage ou inactives.

Notes

(1)   « Troubles mentaux et représentations de la santé mentale ». Etudes et résultats n° 347 - Octobre 2004 - DREES.

(2)  Elle exclut de son champ certains groupes comme les personnes vivant en institution, en maison de retraite, hospitalisées, incarcérées, ou sans domicile fixe, dont une proportion significative a des pathologies avérées.

(3)  Ils se caractérisent par une perte du contact avec la réalité, une désorganisation de la personnalité et la transformation délirante du vécu.

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