Le projet de loi de finances 2005 ampute de près de 10 %la ligne budgétaire consacrée aux ateliers protégés. C'est ce que viennent de découvrir avec effarement le Groupement national des ateliers protégés (GAP-UNETA) (1) et quatre associations qui gèrent des structures de ce type : l'ANRH, l'APAJH, l'APF et l'Unapei.
Cette coupe brutale intervient alors que les ateliers protégés, « qui n'avaient pas besoin de ce mauvais coup », ont déjà bien des difficultés à équilibrer leurs comptes, indiquent les cinq organisations. Le moment leur semble aussi bizarrement choisi, pendant la discussion du projet de loi sur les droits des personnes handicapées qui transforme l'atelier protégé en entreprise adaptée, ce qui générera des coûts supplémentaires, et en pleine préparation du plan de cohésion sociale qui entend soutenir les structures d'insertion par l'activité économique. Pourquoi en irait-il autrement pour les ateliers protégés « dont la vocation est d'insérer durablement des personnes en situation de grande fragilité » ?
Les associations demandent donc au gouvernement de « revoir sa copie » et d'accorder aux ateliers protégés des moyens au moins proportionnels aux effectifs et tenant compte de l'inflation. Elles souhaitent aussi, pour la suite, un plan pluriannuel de développement permettant une prise en compte de la future loi.
(1) GAP-UNETA : 14, rue Delambre - 75682 Paris cedex 14 - Tél. 01 42 18 58 03.