Les GEIQ s'inquiètent de la professionnalisation des 26-45 ans

2 263 parcours menés à leur terme (des contrats de qualification pour la plupart), avec 85 % des salariés qui obtiennent effectivement une qualification et 70 % qui s'insèrent durablement dans l'emploi. Tel est le bilan présenté par le Comité national de coordination et d'évaluation des groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification (CNCE-GEIQ)   (1), lors de son assemblée générale du 26 octobre. Le réseau compte aujourd'hui 3 300 entreprises engagées dans 108 groupements labellisés.

La réunion a fourni aux GEIQ l'occasion d'exprimer leur inquiétude quant à leur capacité financière d'accueillir des adultes de 26 à 45 ans - près de 40 % de leur public actuel - dans le cadre du nouveau contrat de professionnalisation. Le décret du 13 septembre dernier qui l'encadre (2) confirme en effet le financement de l'accompagnement pour les jeunes jusqu'à 25 ans et l'étend aux plus de 45 ans, mais ne prévoit rien pour les tranches d'âge intermédiaires. Or, parallèlement, les primes de l'ancien contrat de qualification adulte ont disparu et aucune exonération de charges n'est prévue. De plus, regrette le comité, les OPCA ont tendance à privilégier les contrats de professionnalisation de un an, alors que la durée du parcours nécessaire aux personnes en difficulté pour obtenir une qualification est souvent de 16 mois.

Impossible, selon Laurent Hénart, de revenir sur le cadre des contrats de professionnalisation. Le secrétaire d'Etat à l'insertion professionnelle des jeunes a cependant indiqué que le ministère réfléchissait aux moyens d'adapter aux GEIQ d'autres dispositifs existants comme le contrat d'insertion-RMA. Le représentant du gouvernement était, en effet, venu signer une convention de partenariat, inscrite dans le plan de cohésion sociale. Le texte appelle à la mobilisation du CNCE et des services déconcentrés de l'Etat pour favoriser l'offre d'insertion des GEIQ dans les zones relevant de la politique de la ville et faciliter l'implantation de groupements dans les territoires et les branches où ils ne sont pas encore. Le réseau y voit une reconnaissance du travail accompli pour « répondre aux besoins des entreprises en pariant sur le potentiel des personnes en difficulté ».